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En bref

Le Valdahon, connu dès le XIIe siècle, était un village essentiellement agricole dépendant de la Seigneurie de Cicon(1) dont le fief se morcellera à partir du XVIe siècle Il n'y eut pas de château au village. Le ruisseau qui le traverse(2), né sur la commune voisine d'Epenoy au lieu-dit les Alloz, se perd à l'intérieur du camp militaire non loin de la station d'épuration et ressort dans la Loue sur la commune de Cléron ; on l'appelle maintenant le Dahon. Avant le XXe siècle, Le Valdahon était composé de trois hameaux : Yise (Lièze ou Village-Haut quartier de la vieille église), Oye (ou Le Valdahon du milieu le long de la Grande Rue) et Nathan (ou village bas) réunis par l'urbanisation.

Des figures ont marqué l'histoire locale

Une des plus illustres familles à s'installer dans la commune restera certainement celle des Le Bœuf(3) au XVIIIe siècle. Si une mauvaise réputation en réalité totalement injustifiée était attachée à cette famille (un proverbe valdahonnais ne disait-il pas : "C'est comme les bœufs du Valdahon, le meilleur ne vaut pas l'autre ") certains de ses membres se sont distingués, notamment Jules César Hilaire (1772-1847) dont le portrait trône dans la salle d'honneur de l'Hôtel de Ville qui a été militaire, peintre et même... inventeur. Il avait en effet mis au point, en 1821, un ingénieux fusil baptisé " le fusil de Valdahon " qui a fait date dans l'histoire des armes.

Autre figure marquante, celle du Chanoine Brachotte, professeur au Collège Duplessis dépendant de la Sorbonne, qui vers 1830 sur ses deniers fit construire la chapelle du Village-bas, créa une école primaire pour 12 garçons et 12 filles des plus pauvres familles de Valdahon du bas (actuellement, le bâtiment Jouffroy d'Abbans), ainsi qu'un Bureau de bienfaisance encore en activité en 1940.

Au fil du temps, des drames ont secoué la commune : tout d'abord l'invasion des Suédois au XVIIe siècle durant la Guerre de Dix ans (1635-1644) ; la commune fut pillée et brûlée, l'église détruite ; c'est ce qui explique qu'on ne trouve actuellement aucun bâtiment antérieur à cette sombre période. Le Valdahon connaîtra d'autres drames, comme l'incendie du 11 Novembre 1844 qui détruisit 32 maisons. Les guerres, celle de 1914/1918 et celle de 1939/1945 fauchèrent 50 personnes. Mais plus tragique encore fut sans aucun doute l'assassinat le 27 août 1944 (4) de 8 civils, 5 hommes et 3 femmes arrêtés par la Milice et fusillés dans l'après-midi par les Allemands ; un monument est érigé à leur mémoire dans la rue baptisée " rue du 27 août ", à proximité de la gare.

Le développement de Valdahon nous le devons :

  • au passage de la voie ferrée, ligne Besançon - Le Locle par Morteau (1884) avec gare au village
  • à la création du camp militaire inauguré en 1907
  • à sa situation géographique : Le Valdahon est situé au cœur du département du Doubs.

Bibliographie

1- voir : "De Cicon à la Grâce-Dieu" Alfred Bouveresse (1979)

2- voir : "Le Valdahon 1850-2000 son histoire" tome 1, André Badot, éditions Guéniot, 2005

3- voir : "Amours et Larmes, chronique d'une famille franc-comtoise", André Badot, éditions Caracter's, 1996

4- voir : "Le Valdahon – La Tragédie du 27 août 1944", André Badot